J’ai entendu dire des dizaines de fois que Marseille ressemble à Alger. Chacune des villes faisant écho à l’autre, séparées et réunies par la méditerranée. Mais il faut la voir, l’entendre, la ressentir, pour comprendre à quel point Marseille porte en elle des morceaux d’Algérie. Pour moi, les deux villes sont le miroir l’une de l’autre. Elles se reflètent des désirs, des souffrances, des chants, des déchirures, des prières et des rêves portés par les flots.
Les stades : incubateurs de révolutions ?
Le 22 février 2019, alors que les rues des quatre coins du pays s’apprêtent à connaître une déferlante humaine à la suite d’appels anonymes sur les réseaux sociaux à manifester pour s’opposer au 5e mandat de Abdelaziz Bouteflika, un riche répertoire de chants contestataires est déjà prêt. Ces chants sont ceux du collectif Ouled El Bahdja, composé de supporters du club USMA (Union Sportive de la Médina d’Alger). Ces textes engagés et poignants deviendront les hymnes de la révolution. Comment ont-ils pu s’imposer aussi vite dans ces manifestations grandioses après presque vingt ans d’immobilisme ?
Riadh Touat – Réalisateur de Wesh Derna
Réalisateur de Wesh Derna, Riadh Touat est une boule d’énergie positive. Déterminé à changer l’image de l’Algérie, il donne dans ses vidéos de la visibilité aux jeunes algériens ambitieux, talentueux et engagés. Wesh Derna est une incitation à l’action pour construire ce qu’il appelle « notre maison », l’Algérie.
Katia – L’étudiante engagée
Katia est étudiante à la Fac Centrale d’Alger et active dans le mouvement estudiantin depuis le début du Hirak. Engagée, elle est souvent au premier rang des manifestations et fait partie de ceux qui tracent la voie malgré les cordons policiers, les bousculades et les tentatives d’intimidations.
Faiza Antri Bouzar – une algérienne farouche
Créatrice de mode, Faiza Antri Bouzar est à la tête de la marque FAB qui fête ses 10 ans cette année. Mettant à l’honneur la femme algérienne et ses tenues traditionnelles, la mode est une façon pour elle de résister face aux tabous de la société et de promouvoir une discours fédérateur entre les identités multiples de l’Algérie.
Merine Hadj Abderrahmane – alias La main du peuple
Artiste conceptuel comme il aime se définir, Merine est l’un des artistes plasticiens les plus importants de notre génération. Vous avez surement rencontré ses tags représentant une main assez originale dans les rues d’Algérie. Il s’agit de la Main du Peuple, un projet regorgeant de symboles, une main qui veille sur nous et invite chaque personne qui croise son chemin à réfléchir sur des problématiques de la société. Nous avons eu l’occasion de le rencontre et de découvrir son parcours tumultueux et sa personnalité fascinante
Nadjib Bouznad – Photographe pourvoyeur de lumière
Nadjib Bouznad est photographe professionnel, fabriquant d’images, ou comme il aime à se définir, « photographe en indé’ ». L’humain et sa relation avec son environnement est au centre de son art, s’apparentant à l’art urbain, ce qu’il nome affectueusement « el fen ezzen9awi ». Ses clichés sont d’authentiques et saisissants « Coup d’œil 3lina », fidèles miroirs de notre société, mais aussi du Nadjib derrière la caméra.
Salima Abada – Une hirondelle du printemps algérien
Actrice et chanteuse, Salima Abada est une artiste dont le talent n’est plus à prouver. Apparaissant dans plusieurs longs métrages, elle participe au rayonnement du cinéma algérien, si longtemps bafoué. Engagée, elle n’hésite pas à défendre ses idéaux. Le changement, elle y croit et y contribue activement pour l’avènement d’une Algérie libre, comme une hirondelle.
Tinhinane Kerchouche – La passion du journalisme
Chaque samedi après-midi, sur la terrasse du musée des Beaux arts, a lieu la rencontre du jeune club littéraire Ne9raw Ga3. Nous avons rencontré la fondatrice du « club de réflexion » comme elle aime à le décrire, la talentueuse journaliste Tinhinane Kerchouche. Jeune, instruite, engagée, elle fait partie de ces jeunes algériens qui sont restés, non pas par défaut mais par choix. « Par foi en cette Algérie ».
Anys Mezzaour – L’écrivain de l’espoir
Du haut de ses 22 ans, Anys Mezzaour a plus d’une corde à son arc. Plus jeune écrivain algérien, diplômé en relations internationales et auteur de nombreuses tribunes politiques, Anys fait partie de ces jeunes qui sont partis pour mieux revenir. Bien décidé à mettre ses compétences au service de son pays, il est la preuve que l’Algérie a enfanté de beaux enfants, prêts à se battre pour elle.